La quête du bonheur : et si la clé se trouvait dans la gratitude ?
Article révisé par le Comité Wellme.fr
Découvrez comment la conscience, la simplicité et la gratitude peuvent transformer notre quête du bonheur, en nous libérant de l’illusion du plaisir éphémère et de la consommation excessive.
Dans cet article, je vous invite à une réflexion sur la véritable nature du bonheur et du plaisir. En m'appuyant sur des idées de Spinoza, les découvertes récentes des neurosciences et la psychologie hédoniste, je questionne notre course effrénée vers les plaisirs éphémères. Sommes-nous vraiment plus heureux en consommant toujours plus ?
Vers la recherche du bonheur : est-ce possible ?
À travers une exploration de la conscience de soi et de l'importance de la gratitude, je montre comment le bonheur pourrait résider dans la simplicité, dans l'appréciation de ce que nous avons déjà, plutôt que dans la recherche incessante de nouveaux plaisirs. Cet article vous invite à ralentir, à chérir les petits moments de la vie et à redécouvrir la joie dans le présent. Si vous êtes curieux de savoir comment une approche consciente et pleine de gratitude peut transformer votre quotidien, cet article est pour vous !
Spinoza parlait des notions de joie et de plaisir, identifiant le plaisir comme une fonction vitale du cerveau liée à la survie. Pourquoi parle-t-il de fonction vitale du cerveau ? Si nous n'avions pas le plaisir de manger, nous mourrions ; si nous n'avions pas le plaisir de boire, nous mourrions également ; et sans le plaisir de la sexualité, l'espèce humaine s'éteindrait. C'est pourquoi Spinoza fait référence au plaisir comme une fonction vitale du cerveau. Il soulignait que l'excès de plaisir ne conduit pas au bonheur, mais à la destruction(cf. le syndrome de DSK ;) ).
Aujourd'hui, cette idée est renforcée par les découvertes des neurosciences : l'excès de dopamine, souvent surnommée l'« hormone du bonheur », peut en réalité provoquer l'addiction, entraînant des comportements autodestructeurs. Le cerveau, en effet, n'a pas pour fonction première de chercher le bonheur, mais possède, entre autres, un mécanisme de survie.
Selon la psychologie hédoniste, nous nous habituons rapidement au plaisir : lorsqu'une nouveauté nous procure de la joie, cette sensation diminue avec le temps. C'est ce qu'on appelle l'adaptation hédonique. Cela explique pourquoi nous sommes souvent en quête de nouveaux plaisirs, mais aussi pourquoi ces moments de bonheur sont souvent éphémères. Que ce soit en matière de santé, de relations humaines ou d'objets matériels, ces sensations de plaisir s'estompent et passent dans l'inconscient, nous laissant à la recherche du prochain plaisir, que nous avons à tort identifié comme du bonheur.
Cette recherche constante nous pousse à une consommation excessive de tout : du matériel, de l'humain et même de l'essentiel (ce que Spinoza identifiait comme source du plaisir). Cela nous laisse insatisfaits et, par conséquent, jamais véritablement heureux. Ce simple constat révèle que ce cercle vicieux addictif conduit non seulement à l'insatisfaction, mais aussi à la souffrance.
Cela amènerait donc à penser que le bonheur est quelque chose de conscient. De nombreuses écoles de pensée considèrent en effet le bonheur comme une destination, une réalité à atteindre par la prise de conscience.
Comment trouver le bonheur ?
Par ailleurs, ce qui nous différencie des animaux, c'est que nous sommes conscients d'être conscients. En prenant conscience que demain peut ne jamais exister, que tout ce que nous avons – le matériel, la santé, les gens que nous aimons – peut disparaître, nous sommes ramenés à l'essentiel. Cette conscience de la fragilité de la vie nous invite à apprécier davantage le moment présent.
- C'est ici que la gratitude devient essentielle : en réalisant que tout peut s'effacer, nous apprenons à valoriser chaque instant et chaque relation. Lorsque nous réalisons que nous pourrions perdre quelque chose ou quelqu'un, n'y ajoutons-nous pas plus de valeur, de compréhension, d'amour, d'attention ? Nos émotions négatives ne s'atténuent-elles pas, remplacées par un sentiment de paix et de reconnaissance ? Ne serait-ce pas là une clé vers le bonheur ? Ne serait-ce pas le pouvoir de la gratitude ?
- Remercier pour ce que nous sommes, ce que nous avons, ce que nous faisons, c'est mettre de la conscience dans ce qui nous fait du bien. Remercier pour les instants partagés, redonner de la valeur et de l'amour à ce qui nous entoure, plutôt que de simplement consommer. Apprécier ces petits riens qui font tout, comme le disait la chanson. Chérir ces échanges, ces câlins partagés, ces discussions profondes, ces éclats de rire, ces moments intenses, ces émotions puissantes… nos victoires, nos évolutions, nos réussites, les occasions où nous avons eu la chance de dire merci. Nos biens matériels, notre santé, le coucher du soleil, la pleine lune, ces étoiles qui scintillent, cette chanson qui nous touche… Être dans cette énergie de gratitude, cela ne nous pousse-t-il pas à vouloir être meilleurs, à nourrir et embellir ce que nous avons et ce qui nous entoure ?
À cet instant où nous regardons et prenons conscience, ici et maintenant, des différents aspects positifs de nos vies, de notre environnement, des choses les plus simples (en nous disant : « et si cela disparaissait ? »), ne retrouvons-nous pas le goût, la saveur, les émotions ? Un sourire, une respiration plus sereine, une contemplation… Comme si quelque chose à l'intérieur de nous nous poussait à dire : Merci ! ("Heureux les simples d'esprit", disait un guide de bon sens.) Le bonheur se trouve dans la simplicité, sans prétention. En cultivant la gratitude pour les petites choses de la vie et en prenant conscience de leur fragilité, nous redécouvrons la profondeur du bonheur. Ce n'est pas dans la consommation effrénée de nouveaux plaisirs, mais dans la reconnaissance de ce que nous avons déjà que réside la vraie joie. Être présent, remercier ce qui nous entoure, et chérir ces instants, voilà peut-être la clé du bonheur simple et durable.
Et puis être dans cet état de gratitude va permettre de changer son taux vibratoire en raison de l'impact positif qu'il a sur notre état émotionnel et mental. Cet état favorise les émotions positives comme la joie, la paix intérieure et l'amour qui sont généralement considérées comme ayant une fréquence vibratoire élevée. Je ne dis pas que c'est simple, je dis que c'est possible et que ça s'apprend!
Très bel article, une claire explication de ce que c’est le bonheur.